Daniel Blau présente des photographies inédites signées par celui qui détient les clés du grand mythe de La Nouvelle Cythère, nom donné en 1768 par le navigateur Louis-Antoine de Bougainville aux Iles de la Société, devenues Polynésie française.
Deux remarquables épreuves de ce personnage historique, comptant parmi les plus rares dans le domaine du Pacifique au tournant du XXe siècle, seront dévoilées lors de la soirée de vernissage du festival Photo Saint-Germain.
En regard de ces images mystères, une sélection de photographies historiques de Tahiti, attribuées à Paul-Emile Miot, est également présentée. Né à Trinidad en 1827, Miot réalise plus de soixante photographies de Tahiti, de Moorea et des Marquises entre 1868 et 1871. En 1888, il est promu Vice-Amiral. Il quitte la Marine en 1892 et travaille jusqu’à sa mort en 1900 comme conservateur au Musée de la Marine et d’Ethnologie au Louvre.
Ses compositions, presque sans ombre, reflètent une grande maîtrise des jeux de lumière. Toute la magie et le folklore de la vie polynésienne baignent ces images qui semblent toutes être prises sous le soleil de midi.
Qu’elles représentent des sommets escarpés ou des indigènes, les photographies de Miot évoquent une double nature où se mêlent sang et beauté : s’ils ne semblent pas craindre l’appareil, ses sujets sont chargés de tension et de dignité. Ses portraits et paysages racontent un paradis exotique, le mythe de l’ailleurs.