Cinq ans après la chute du régime de Kadhafi en octobre 2011, la Libye est en proie à une crise politique, militaire et humanitaire sans précédent. Alors que les négociations entre les différentes entités politiques revendiquant le pouvoir se déroulent sous l’égide de l’ONU depuis le début de l’année 2015, dans l’objectif d’obtenir un accord d’unité nationale, de violents combats continuent d’éclater quotidiennement sur le territoire entre milices et factions rivales. L’élan d’espoir initié au lendemain de la révolution a désormais laissé place au chaos.
Témoigner de ces situations dramatiques et complexes, dans un territoire pourtant proche, est aujourd’hui devenu compliqué. Le Prix Carmignac du photojournalisme décide de soutenir un photojournaliste dans la réalisation, la production et la diffusion d’un projet de fond sur ce pays dont nous ne recevons aujourd’hui presque plus d’images.
Le Prix Carmignac du photojournalisme travaille pour cette édition en partenariat avec le hautcommissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Cette année, le Prix couvre pour la première fois une zone de conflit armé. Il est essentiel de faire évoluer son mode de fonctionnement afin de prendre en considération cet environnement. Le HCR est, par son action et grâce à des partenaires locaux, l’une des rares organisations internationales à être présente en Libye, sur le terrain. C’est donc naturellement qu’elle s’est imposée comme partenaire.