À l’occasion de la parution, chez Hemeria, du dernier ouvrage d’Éric Antoine, Useful Lies, dans lequel celui-ci revient sur sa pratique des cinq dernières années, la galerie Berthet-Aittouarès présente un ensemble de travaux de l’artiste.
Éric Antoine poursuit, à la manière d’un peintre de natures mortes, la construction d’un monde intérieur, où chaque objet, chaque forme du monde, est investi d’un sens symbolique. La photographie, au collodion humide, lui permet d’agencer, mais aussi de donner à chaque motif, ainsi saisie, son épaisseur et sa texture de chose. Il y a, dans le regard de l’artiste, une sensibilité d’archéologue : ce sens de la stratigraphie, cette manière, en regardant le monde, de nous en faire ressentir l’épaisseur, comme si en lui le Temps s’incarnait.
Organisé en séries, le travail d’Éric Antoine oscille entre exploration de la mémoire et voyage onirique. Qu’il pose sa chambre photographique dans la forêt bordant sa maison où qu’il construise lentement ses images à partir d’un jeu de références que seul lui connaît, l’artiste pratique la photographie comme une quête, entre perte et apparition. Ses œuvres sont comme autant de paradis perdus, quelquefois retrouvés.
Ce nouveau livre Useful Lies[Les Mensonges Utiles] contient une majorité de ses photographies des 5 dernières années et s’articule autour de 5 séries principales.
Galerie Berthet-Aittouarès
Depuis l’ouverture de la galerie, en 1986, Michèle Aittouarès et Odile Aittouarès-Inzerillo font les choix qu’elles feraient pour leurs collections personnelles et confrontent peintures, dessins, sculptures, photographies ou vidéos…