En juxtaposant surfaces photographiques et minérales, pour leur inertie et leur réactivité commune, Marie Sommer expose ses recherches sur d’invisibles spectres photographiques. Elle relie ainsi la découverte de la radioactivité, l’histoire de sites abandonnés ou de mémoire de batailles à une trame narrative sur les minéraux. Dans leur forme quasi perceptible, à la limite de la disparition et comme des ruines à rebours, les pierres deviennent matière d’origine et de fin. Pour penser une cosmologie uniquement minérale, elle invite le sculpteur Vincent Voillat à développer ensemble, au cœur de la collection du Musée de Minéralogie de l’École des Mines de Paris, un dispositif où les pierres demeurées seules, développeraient leur propre langage.
Je parle des pierres plus âgées que la vie et qui demeurent après elle sur les planètes refroidies, quand elle eut la fortune d’y éclore. Je parle des pierres qui n’ont même pas à attendre la mort et qui n’ont rien à faire que laisser glisser sur leur surface le sable, l’averse ou le ressac, la tempête, le temps... Roger Caillois, Pierres, 1966
Musée de minéralogie MINES ParisTech
Depuis plus de 200 ans, préservées dans l’écrin de l’hôtel de Vendôme, les collections minéralogiques de MINES ParisTech comptent parmi les plus complètes et spectaculaires du monde. Elles renferment quelques 100 000 échantillons dont 4 000 présentés en vitrine, représentant environ 2 900 espèces minérales.
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