Le nouveau corpus de la photographe Sharon Murphy s'intéresse aux carrousels parisiens et aux décors de théâtre, figés dans leurs moments d'immobilité et de silence. Il trouve sa source dans ce que l'artiste décrit comme un « intérêt de longue date pour les espaces mis en scène et le caractère performatif de la photographie ». Habitées de chevaux peints inanimés, de frontispices décoratifs et de tombés de rideaux, ces scènes deviennent le point de départ d'une exploration plus large du réalisme fictif, de la tension entre le caché et le révélé, le négatif et le positif, l'illusion et la désillusion. Mise en abyme de la pratique photographique - fiction construite en elle-même - et plongée dans la notion d’étrangeté freudienne, cette exposition au Centre Culturel Irlandais évoque à la fois l'enchantement et une pointe d’appréhension.
Centre Culturel Irlandais
Inauguré en 2002 dans l’ancien Collège des Irlandais, le Centre Culturel Irlandais oeuvre au rayonnement de la création artistique irlandaise en France.