En été 1965, Jean-Paul Sartre et Simone de Beauvoir effectuèrent une visite en Lituanie. Bien que n’ayant duré qu’une semaine, cette visite , qui culmina dans une marche à travers les dunes de Nida, s’est inscrite durablement dans la mémoire de celles et ceux qui, à cette occasion, rencontrèrent les deux intellectuels. À travers les photographies du jeune Antanas Sutkus, qui fit partie de la délégation autorisée à accompagner les illustres visiteurs, cet événement a également pris une place considérable dans l’imaginaire collectif lituanien.
Marqueur des relations entre deux pays, catalyseur de réflexions sur la liberté et l’identité culturelle, cette remarquable série photographique endosse, au-delà de ses qualités artistiques, une dimension philosophique et politique. Fait rare pour ce médium, l’une des photographies de Sartre ira jusqu’à inspirer deux sculptures – l’une longtemps installée à Paris devant la BnF, l’autre plantée dans les paysage de Nida. Cette image, pourtant, nous est toujours parvenue dans une version tronquée. Le tirage original rétablit la présence de Simone de Beauvoir aux côtés de son compagnon.
Hôtel La Louisiane
C’est dans un écrin de tous les chaos, libertés, bavardages insensés et pourtant précieux que l’Hôtel La Louisiane a construit son identité ; au 60 rue de Seine en plein coeur de Saint-Germain-des-Prés. Depuis Rimbaud et Verlaine, les artistes, créateurs et voyageurs en quête d’étonnements s’installent le temps d’un bref séjour d’une résidence — parmi ceux qui y ont vécu : Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir, Juliette Gréco, Lucian Freud, Albertine Sarrazin, Syd Barret, Keith Haring, Quentin Tarantino et d’autres contemporains à qui l’Hôtel La Louisiane doit la discrétion.